Dans le cadre de la succession de son actuel directeur général, Action Logement envisage, sans concertation préalable avec les partenaires sociaux sur le profil du candidat à retenir, une modification de ses statuts pour porter de 65 à 70 ans la limite d’âge du directeur général lors de sa nomination. La CFE-CGC dénonce avec force cette volonté de modifier les statuts pour convenance personnelle.
Action Logement Groupe (ALG) est un organisme paritaire. Aussi, une modification de cette importance dans la gouvernance d’Action Logement devrait résulter d’une véritable concertation et d’un consensus entre partenaires sociaux. Il n’en est rien. Cette modification envisagée ne relève d’aucune stratégie autre que de simple considération personnelle, très éloignée de la préoccupation collective des salariés, pour lesquels le logement devient un sujet majeur.
La CFE-CGC entend jouer pleinement son rôle de représentant des salariés de l’encadrement, et votera contre cette modification, comme vient de le pratiquer encore récemment l’État dans un cas similaire avec une entreprise publique de l’énergie. Action Logement, déjà soumis à une mission de l’Inspection Générale commanditée par le gouvernement en 2019 n’a rien à gagner de « ses petits arrangements entre amis », et doit se concentrer sur les grands enjeux logement que la crise actuelle exige de relever. La gravité de la situation économique et sociale, partie pour s’installer durablement, appelle chaque confédérations syndicales et patronales à prendre ses responsabilités. La CFE-CGC prendra les siennes dans l’intérêt des salariés qu’elle représente.
La CFE-CGC est persuadée qu’Action Logement, dans le contexte actuel, a tout intérêt à choisir un directeur général certes expérimenté mais également en capacité de s’inscrire dans la durée, seule façon de relever les nombreux défis qui attendent Action Logement, et d’assurer avec efficacité son avenir, celui de ses salariés et des missions d’intérêt général qui lui sont confiées.