doit être conforme à ses missions.
Face à l’importance de la question du logement, tant pour la qualité de vie et le pouvoir d’achat de nombre de
nos concitoyens que pour sa rénovation énergétique, élément important de la transition écologique, la CFE-CGC a soutenu les grands principes du Plan d’Investissement Volontaire (PIV) d’Action Logement. Mobiliser les moyens d’Action Logement pour renforcer son action en faveur du logement des salariés répond indéniablement à ses missions fondatrices.
Attachée à la réussite de l’engagement d’Action Logement au profit des salariés, la CFE-CGC considère que le contenu du PIV doit être adapté pour être conforme aux missions d’Action Logement
– Il doit inclure une offre de logement intermédiaire vers les classes moyennes qui connaissent des difficultés à se loger dans les grandes agglomérations. En instaurant à ce stade un plafond de ressources « ANAH* modeste », inférieur aux plafonds de ressources HLM, le PIV consacrerait une rupture d’universalité dans la distribution des services d’Action Logement et en exclurait de fait les salariés de l’encadrement alors qu’ils sont les principaux contributeurs à son financement (assis sur la masse salariale).
– Les dispositions éloignées de son objet social, comme la rénovation des établissements médico-sociaux, doivent être revues. Il n’est pas dans les missions d’Action Logement de pallier les manques de financement d’autres organismes.
Le financement du PIV doit être sécurisé : A ce jour, des incertitudes pèsent encore sur la réussite de l’appel aux marchés financiers pour en financer les deux tiers, ce qui constitue une première pour le monde du logement social en France. La CFE-CGC s’interroge ainsi sur la perception qu’ont les investisseurs de l’actuelle crise de gouvernance d’Action Logement, mais aussi sur la capacité à déployer ce PIV quand les salariés d’Action Logement sont aujourd’hui déstabilisés par l’instabilité du management.
La CFE-CGC considère que l’universalité des services d’Action Logement doit impérativement être préservée. S’en éloigner induit un risque réel d’instaurer une crise de confiance, voire de légitimité, entre les grandes entreprises qui sont ses principaux financeurs et Action Logement. Les salariés de l’encadrement, confrontés souvent eux aussi à des problèmes de logement, attendent de leur côté de pouvoir continuer à bénéficier des services de cet organisme paritaire.*ANAH : Agence Nationale de l’Habitat