Pendant que le gouvernement porte toute son attention à la relance économique et à la sauvegarde de l’emploi, les affaires continuent dans le Monopoly financier qui touche les grandes entreprises multinationales.


A ce titre, le gouvernement serait bien informé d’agir enfin comme actionnaire responsable au sein l’entreprise Engie qui a annoncé, il y a un mois, vouloir céder les actions qu’elle détient dans la société Suez (à hauteur de 29,9 %).

En effet, le conseil d’administration d’Engie réuni le 30 septembre s’est contenté d’examiner la seule offre de rachat faite par le principal concurrent de Suez : le groupe Véolia.

Or, les cinq organisations représentatives, réunies en intersyndicale depuis le début dénoncent cette perspective comme étant destructrice d’emploi et dépourvue d’un projet industriel cohérent et fédérateur.

Pourtant une autre proposition a été faite, par le groupe Ardian, en vue de l’achat des actions Suez détenues par Engie (à hauteur de 29,9%), suivi d’une offre publique d’achat en numéraire pour 100% des actionnaires de SUEZ aux mêmes conditions.

Cette proposition a été soumise par Ardian, société française leader de l’investissement, avec l’approbation du Conseil d’administration de Suez, incluant notamment l’administrateur représentant les salariés actionnaires de Suez, également signataire de la lettre d’intention. Cette opération serait l’occasion de doubler le programme d’actionnariat salarié du groupe.

Cette proposition répond aux souhaits d’Engie en termes d’échéances et de liquidités. Pour l’intersyndicale, elle présente des avantages comme le maintien d’une concurrence saine au bénéfice des clients municipalités et industriels, dans l’ensemble des géographies où est présent Suez, en particulier en France, mais aussi, l’absence de démantèlement, de disynergies opérationnelles ou commerciales et préservation de l’emploi.

Cette nouvelle structure d’actionnariat permettrait à SUEZ, en tant que société indépendante, de saisir les nombreuses opportunités de croissance identifiées dans le cadre de son plan stratégique Suez 2030 et de devenir le leader agile des services à l’environnement. La CFE-CGC appelle le gouvernement à agir pour l’emploi, la relance et le développement et demande au premier ministre de mettre son discours en accord avec ses actes, en prenant ses responsabilités dans ce dossier explosif.

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