la CFE-CGC alerte sur le risque de déclassement.
Le ministre du travail a réuni hier les partenaires sociaux lors d’un comité de suivi de la négociation salariale de branches. L’occasion pour la CFE-CGC de réaffirmer son attachement à la négociation des minima des grilles salariales et à la préservation des éventails de rémunération, facteur d’attractivité.
Alors que les documents étudiés en séance démontraient (toutes branches confondues) un resserrement de l’éventail total moyen des salaires passant de 2,95 en 2020 à 2,91 en 2021, la CFE-CGC a rappelé l’importance de mettre en œuvre un pacte de progression salariale, permettant de reconnaitre à sa juste valeur la prise de responsabilité.
Les négociations de branches non conformes au SMIC (dont le ministre a annoncé une 3ème hausse annuelle très probable en septembre) doivent non seulement répondre à une mise en conformité au regard du SMIC, mais également répercuter la hausse sur l’ensemble des minima. A défaut, c’est un déclassement des classes moyennes qui risque de s’opérer, susceptible d’emporter avec lui un affaissement de notre économie.
La CFE-CGC n’a pas manqué de rappeler que le meilleur outil d’incitation des entreprises à renégocier les salaires, restait celui de la conditionnalité des aides publiques. A ce jour, ces aides aux entreprises sont distribuées sans aucune contrepartie, alors qu’elles sont au cœur du sujet du partage de la Valeur à l’échelle nationale. Enfin la CFE-CGC a rappelé que la solution proposée (faire de la non-conformité des branches un critère de rapprochement de celles-ci) pour les inciter à renégocier, était inadaptée. Elle ne s’inscrit pas dans la même temporalité face à une inflation galopante. La CFE-CGC préfère l’instauration d’une clause de revoyure automatique, dès la deuxième augmentation annuelle du SMIC, prévoyant la renégociation de l’intégralité des minima, c’est-à-dire y compris les minima cadres.